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Les Tyrans de ce monde / Depuis Mai 2006

La dangereuse bouteille et les attaques aériennes

24 Janvier 2017 , Rédigé par Ribaat Publié dans #AFGHANISTAN

Au nom de Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

 

La dangereuse bouteille et les attaques aériennes

 

Impressions d’un Journaliste Arabe en Afghanistan par Issan Diraz de « L’Impressionnante Montagne »

Traduction RafidaynCenter, reporter Islamique

Révision Ribaat

Juillet 2009

Mise à jour Janvier 2017

 

Cette histoire s’est déroulée lorsque les Ma'sadatul-Ansar (La Tanière aux Lions des Moudjahidin) ont été localisés dans la montagne de Thamar Khail, à 10 Km de Jalalabad.

Les combats survenaient un peu partout autour de nous, et Oûssama Ibn Ladîn (environ 2 ans avant son Martyr) avait construit une tranchée entre deux hautes montagnes, pour se protéger des roquettes et missiles qui étaient projetés de manière hasardeuse entre les Moudjahidin Afghans et les forces communistes gouvernementales. Ce jour là, le docteur chargé de la « Tanière », est arrivé de Peshawar. C’était un docteur Egyptien, connu pour ses compétences et sa piété. Il est venu dans le but de prendre connaissance des dernières nouvelles de la guerre, mais également pour examiner les problèmes médicaux, notamment l’état de santé de Oûssama Ibn Ladîn (Abou ‘Abdillah). Ce dernier souffrait fréquemment de chutes de tensions conséquentes qui pouvaient parfois l’immobiliser, après quoi il devait rester allongé sur le sol pendant des heures le temps que cet état s’apaise. Il avait également besoin de recevoir des injections intraveineuses, et infusions de glucoses .Le docteur s’est rendu à la tranchée d’Oûssama Ibn Ladîn, et a sorti un cathéter pour le traiter. Abou ‘Abdillah souffrait beaucoup, il était extrêmement fatigué et se trouvait allongé sur le sol. C’était juste après s’être tué à la tâche dans son projet de recherche d’un nouvel emplacement pour les Frères Arabes, en plus de la construction d’armes et de la mise en place de plans d’attaques et de surveillance.

Le docteur a pris une bouteille de glucose d‘une caisse qui se trouvait en dehors de la tranchée, puis a commencé à assembler un embout métallique qui faisait office de support pour la bouteille.

Il a raccordé le tube de l‘intraveineuse a la bouteille, et a fixé le cathéter au bout de celle-ci. Abou ‘Abdillah a découvert son bras afin que le docteur puisse y insérer ce cathéter.

A cet instant, juste avant l’insertion du cathéter, nous avons entendu le bruit d’un avion survolant à basse altitude, suivi de déflagrations et d’explosions tout autour de nous. La tension était palpable. Nous sommes sortis de la tranchée afin de constater les dégâts, mais Al hamdulliLlâh, les bombes n’avaient frappé que les sommets des collines, et les rochers environnants ; néanmoins nous étions entourés par d‘épais nuages de fumée et de poussière. Nous avons regagné la tranchée et Abou ‘Abdillah est retourné s’asseoir a sa place. Quelques roches étaient tombées dans la tranchée et le support de la bouteille de glucose était tombé.

Quelques minutes se sont écoulées dans le silence. Parfois les avions s’approchaient tout près, mais par la suite nous pouvions entendre les explosions à une certaine distance, nous savions alors qu‘ils s’étaient éloignés. Après un certain temps, nous avons senti que la situation s’était quelque peu calmée (aux termes du combat mais bien évidemment les bombardements continuaient). A ce moment là, le docteur a regagné sa place et a tenté une nouvelle fois d’assembler le support de la bouteille de glucose. Il a fixé la bouteille à son emplacement dans son support et a commencé à allonger le tuyau de l'intraveineuse qui, à présent, était emmêlé.

Il s’est muni d’un nouveau cathéter, par précaution en cas d’une éventuelle contamination du précèdent lors de son contact avec le sol pendant sa chute.

Puis il a dit en parlant fort « BîsmiLlâhi ar-Râhmâni ar-Râhîm ».

Abou ‘Abdillah a tendu son bras en retroussant ses manches.

Au moment même ou le médecin s’apprêtait a insérer le cathéter dans le bras de Abou‘Abdillah, nous avons de nouveau entendu un bruit effrayant qui était tel que nous nous sommes protégé le visage alors que nous étions dans la tranchée. Nous avons ensuite entendu toute une série d’explosions déracinant même des roches autour de nous. Une partie des roches s’est détachée ainsi que des poutres qui encerclaient la tranchée qui elle-même, était emplie de fumée et de poussière suite aux explosions. Nous avons relevé la tête, et tout à coup, d’autres explosions plus intenses et violentes se sont produites nous obligeant à plonger au sol pour nous abriter ; cette fois les bombes étaient presque tombées au seuil de la tranchée.

Nous nous sommes imaginé que les montagnes autour de nous, avaient été déracinées, et cette idée nous rendait incapables de relever la tête.

Nous sommes restés ainsi quelques instants jusqu’à ce que nous entendions les avions s’éloigner. Lorsque les explosions ont cessées en intensité, nous nous sommes levés en observant autour de nous, réalisant difficilement que nous étions encore en vie. Nous sommes restés silencieux quelques minutes, après quoi certains frères sont sortis examiner nos pertes éventuelles. Nous avons commencé à prendre contact avec les autres emplacements des frères afin de nous renseigner sur les dégâts causés par cette attaque, mais il n’y avait rien eu qui valait la peine que l’on s’attarde dessus. Quelques minutes se sont écoulées. Le médecin a repris sa place.

Abou ‘Abdillah a contacté les autres frères par radio afin de s’assurer qu’ils étaient bien en sécurité et que le calme était revenu. La bouteille avait été de nouveau propulsée au sol par les explosions, son support dans un coin de la tranchée, quant au tube de l’intraveineuse il gisait dans un autre coin, en un seul morceau.

Le docteur s’est levé calmement, essayant de sourire, puis il a dit : « Réjouissez-vous, tout va bien »

Abou ‘Abdillah était allongé à sa place, incapable de faire le moindre mouvement. Il souriait au docteur qui est alors parti chercher le support et récupérer la bouteille tombée à terre. A cet instant, par coïncidence, nous avons tous jeté un regard vers la bouteille dans l’idée qu’il s’y trouvait une sorte de sorcellerie ; quelque chose d‘étrange qui avait un lien avec le fait que nous avions été bombardés par les avions. Par coïncidence encore, nous avons tous dit en même temps : « N’y a t’il pas d’autres bouteilles ? » Le docteur a rit puis a dit : « Si, il y a d’autres bouteilles. Mais pourquoi changer celle ci ? »

Nous avons jeté un coup d’œil les uns vers les autres, dans les yeux, ou nous avons pu y lire que nous pensions tous à la même chose. Le docteur, l’a perçu et a rétorqué de manière sèche : « Ne prenez pas cela comme un mauvais présage satanique, c’est une simple coïncidence. » Par conséquent, nous pouvions dire qu’il avait songé à la même chose que nous ! Nous n’avons pas compris ce qu’il sous entendait exactement, mais un des frères a pris la parole courageusement : « O, mes frères, détruisez cette bouteille ! Systématiquement depuis ce matin, il se passe la même chose- dès que nous l’assemblons et la fixons a sa place- ils attaquent ! Cela fait la cinquième fois que cela se produit maintenant !

Le docteur, d’un ton assuré, a répondu : « Crains Allâh, ô Cheikh ! Crois-tu à ses inepties ? Quel est le rapport entre une simple bouteille de glucose telle que celle ci, et des avions ? »

Le docteur s’est levé et a tenté une nouvelle fois de mettre en place le support .Il a fixé la bouteille sur son emplacement en y raccordant le tube de l’intraveineuse. Il a ouvert son étui, et en a sorti un cathéter neuf afin de remplacer l’autre contaminé par les saletés, puis l’a accroché a l’intraveineuse. Oûssama Ibn Ladîn a soumis son bras et a répété de manière calme : « O, hommes, ne redites plus de telles aberrations, c’est une coïncidence. »

Le médecin, dit alors d’un ton assuré et résolu, « Il ne s’agit la que de coïncidences, et tout n’est que par la volonté de Allâh »

Puis il a commencé à fixer le support solidement au sol, s’est assis sur la paillasse d’Oûssama Ibn Ladîn, et a dit- mais cette fois d’un ton fort et déterminé comme pour nous faire taire- : « BîsmiLlâhi ar-Râhmâni ar-Râhîm ! ». A cet instant précis, juste avant d’insérer le cathéter, nous avons de nouveau senti comme un éboulement sous nos pieds, un effondrement .De puissantes explosions, de la fumée, des mauvaises odeurs de poudre, et des pierres qui volaient dans tous les sens ! Le plafond d’une aile de la tranchée s’est effondré, nous avons tous par réflexe plongé face contre sol et nous avons récité le Quran.

Les explosions se poursuivaient avec acharnement tout autour de nous, d’une façon sans précédent. Un des Moudjahidin, a dit vers l’extérieur, « ce sont des amas de bombes ! » Nous avons pressenti qu‘il était impossible de sortir en vie de ses terribles explosions qui nous encerclaient. Elles ont continuées quelques minutes, quelques minutes qui ont semblées être une éternité. Les bombardements se sont finalement apaisés, le bruit des avions s’est estompé comme s’ils s’éloignaient, mais nous sommes restés tassés au fond de la tranchée, dans la même posture. C’est seulement lorsque l‘un des Moudjahidin est venu dire « Ils attaquent avec des gaz toxiques ! » Que nous nous sommes levés et nous pouvions effectivement vraiment sentir que quelque chose avait imprégné l’air nous avons donc protégé nos visages a l’aide de masques a gaz. Quelques minutes se sont écoulées, et Oûssama Ibn Ladîn était allongé sur le dos, toujours souffrant.

Le docteur a commencé, une fois de plus à fixer la bouteille sur son support et l’a raccordé au tuyau. Nous étions tous en train d’observer cette bouteille comme si c’était une entité vivante qui possédais-je ne sais quel secret.

Quand le docteur a extrait un autre cathéter de son étui et l’a attaché au tuyau de l’intraveineuse, quand Oûssama Ibn Ladîn étendu sur le sol a présenté une nouvelle fois son bras découvert, calmement attendant l’insertion du cathéter dans ses veines ; nous nous sommes- tous ceux de la tranchée- retrouvés à hurler à l’unisson sans le vouloir : « Balance cette bouteille dehors ! Ne la touche pas ! »

Et soudainement nous avons tous éclaté de rire.

Abou ‘Abdillah nous a alors dit : « Ne voyez pas cela comme un mauvais présage, mes frères, les mauvais présages sont interdits en Islam. »

Malgré tout, nous avons tous crié à nouveau : « Nous devons jeter cette bouteille ! Les avions viennent dès que l’on s‘en approche ; jettes la à l’extérieur de la tranchée ! » Un nouveau fou rire nous a envahit et lorsque le docteur a, pour la énième fois, tenté de fixer la bouteille sur son support, Abou Zoubayr Al-Madani [1] (rahîmahouLLâh) s’est dressé en riant. Il a pris la bouteille et l’a tenu par le bout des doigts comme s’il tenait le détonateur d’une bombe. Nous avons encore rit et il a jeté la bouteille en dehors de la tranchée sans dire un traître mot.

Le docteur s’est levé de sa place s’apprêtant à nous abandonner à nos rires, avec Abou ‘Abdillah toujours allongé dans la même position, souriant.

Je n’ai pas trouvé de meilleur récit que celui-ci pour entamer l’histoire de la Tanière aux Lions des Ansars, qui est particulièrement touchant de par la douceur, l’humanisme et la fraternité qui lient les Frères d’Armes combattant au Jihâd avec conviction, amour et foi aux cotés d’Abou ‘Abdillah Oûssama Ibn Ladîn.

Note : [1]Abou Zoubayr Al Madani de Al-Madinah Al-Munawarrah, tombé en martyr dans la bataille contre les forces Serbes a l’aéroport de Sarajevo en Bosnie en Octobre 1992.

Dans l’exemple de la détermination du Cheikh [hafîdhahouLLâh], se trouve une leçon pour chacun : en dépit de sa maladie, il a toujours combattu contre les Russes dans la célèbre bataille de la Tanière des Lions »…

(RafidaynCenter Publications)

Source : https://www.yumpu.com/fr/document/view/28332455/la-dangereuse-bouteille-et-les-attaques-aacriennes-ansar-al-haqq

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